Sommaire : Cinq questions à Monique Grandbastien (Atief), L'actualité de la semaine AG de l'Asti | Théories et concepts | Enseignement CDRom EPI | La recherche en pratique | Manifestations Smalltalk | Le livre de la semaine | Détente |
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Les Asti-Dej font relâche jusqu'à la rentrée. Nous vous proposerons, début septembre, une nouvelle formule. Sans doute un petit-déjeuner, de 8h30 à 10 heure, chez Paul (forum des Halles). Qu'en pensez-vous ? |
Monique Grandbastien : Notre objectif est de réunir des personnes et des compétences sur ces domaines. Nous comptons une centaine d'adhérents aujourd'hui. Nous rassemblons des personnalités d'origines diverses. Bien que le noyau des fondateurs ait comporté essentiellement des enseignants-chercheurs, et que l'association soit née dans le milieu de la recherche, nous regroupons aussi des professionnels et des praticiens, des utilisateurs de ces technologies.
Par "utilisateurs" j'entends aussi bien des historiens que des chimistes, qui utilisent les technologie pour enseigner, de la maternelle à la formation continue en passant par l'université. Nous sommes aussi en relation avec des industriels, ceux qui développent des produits et des services (par exemple de formation continue).
Notre champ est large. Le domaine des technologies appliquées à la formation recouvre ce qu'on appelait traditionnellement des didacticiels, et qu'on appelle plutôt aujourd'hui des "environnements informatiques pour l'apprentissage humain" (EIAH).
On parlait hier d'EAO (Enseignement assisté par ordinateur), en anglais CBT (Computer based training). La poussée de l'intelligence artificielle a conduit à parler d'EIAO (Enseignement intelligent assisté par ordinateur), en anglais ICAI (Intelligent computer aided instruction). Mais ces expressions convenaient assez mal. On a ensuite traduit le I par interactif : EIAO devenait Environnement interactif d'apprentissage avec ordinateur. Cela créait quelque confusion avec l'apprentissage par les machines au sens de l'IA (intelligence artificielle). D'où le sigle actuel.
Il existe une grande diversité d'EIAH, allant des CD-Roms aux plates-formes d'e-learning. Certains bénéficient de travaux menés par les didacticiens (ou pédagogues). Ces travaux visent à modéliser les décisions qu'un enseignant est censé devoir prendre au cours du déroulement de l'enseignement.
D'autres analysent finement le profil des élèves. Ces activités progressent, mais sont difficiles, car il faut codifier beaucoup de connaissances. L'université de Picardie, par exemple, propose un projet de thèse sur le suivi des compétences en algèbre des élèves en fin de troisième. L'objectif du travail est d'aider à détecter, par exemple, qu'un élève ne fait pas correctement les mises en facteur, et d'essayer de proposer des exercices de remédiation correspondant à la difficulté qui a été diagnostiquée.
Nous avons, en géométrie, un bon exemple de réalisation opérationnelle mais aussi des difficultés qui subsistent. La France est en tête avec le programme Cabri de Jean-Marie Laborde (Grenoble), vendu dans le monde entier. La géométrie y est représentée d'une certaine façon, les autres logiciels la représentent d'une autre façon. Cabri ne sait pas traiter les preuves, et d'autres logiciels le font, mais ils ne peuvent communiquer entre eux. Et encore, la géométrie est, de ce point de vue, un domaine relativement facile, car ce sont des mathématiques, bien formalisées. Que dire de l'Histoire, de la sociologie ou des langues étrangères !
Les EIAH comprennent à la fois
- des produits appelés "tuteurs intelligents", destinés à
favoriser un certain apprentissage, par exemple en géométrie ou en langues
étrangères,
- des services à valeur ajoutée, comportant d'autres fonctions comme le courrier
électronique ou la gestion des élèves.
Les learning management systems (LMS), sont utilisés surtout pour la formation permanente et devraient l'être de plus en plus dans les campus numériques universitaires. C'est un marché très disputé. Le salon WEM vient de se tenir à Lisbonne. Les produits s'appliquent à des formations organisées en modules, pour en permettre ensuite la gestion la plus confortable possible à la fois pour l'élève et pour le gestionnaire des ressources.
Asti-Hebdo : S'agit-il d'un vrai domaine de recherche ?
M.G. : Mais oui ! Même si cela n'est pas apparent pour le grand public ou les enseignants. Notre site http://www.atief.org donne la liste des thèses soutenues dans notre spécialité. Cette filière conduit à une maîtrise de conférences en informatique, ou à une carrière d'ingénieur de recherche, à l'université ou dans le privé. Mais les éditeurs de didacticiels n'embauchent pas encore beaucoup, et plutôt des informaticiens généralistes pour réaliser les produits que des didacticiens.
Je note d'une part un courant "IA", qui cherche une analyse didactique fine et, d'autre part, un courant, de plus en plus puissant, qui vise à obtenir rapidement des réalisations utilisables par "Monsieur tout le monde". Ce dernier courant dit, en bref "Nous avons des outils suffisamment sophistiqués, n'allons pas chercher la petite bête. Ne cherchons pas un suivi très pointu des apprenants, puisque la qualité des logiciels et des interfaces font qu'ils s'adaptent largement par eux-mêmes".
Une chose est sûre : on n'a jamais souhaité remplacer l'enseignant par un système. C'est une idée ridicule. En revanche, si l'on peut soulager l'enseignant de tâches routinières comme la correction des copies pour de grosses populations d'élèves, ce sera toujours cela de pris. L'auto-enseignement avec la machine ? C'est une idée à la mode. De fait, il est possible d'apprendre seul. Mais c'est rare, réservé à quelques individus.
En fait, on apprend le plus souvent ensemble, et la relation entre élèves est elle aussi très importante. Les gens qui travaillent sur l'enseignement à distance tendent aujourd'hui à favoriser l'apprentissage collectif. Ils en distinguent deux formes : coopératif et collaboratif. La première, avec son caractère opératoire, correspond à l'élaboration collective d'une oeuvre. Par exemple un robot. Dans le mode collaboratif, en revanche, on travaille ensemble sur le même thème, mais pas forcément sur le même objet.
Ce caractère collectif tend à se développer avec le courrier électronique, les forums, le chat, et les collecticiels (groupware).
Asti-Hebdo : Quels sont les principaux laboratoires français travaillant sur ce domaine ?
M.G. Vous trouverez sur notre site une situation détaillée.
C'est le pôle scientifique de Grenoble qui vient d'abord à l'esprit. Il se renforce au fil des années, comporte une forte composante didactique, en particulier pour les mathématiques, et des pôles en informatique et en sciences de l'éducation.
Dans les Pays de Loire, le Lium (Laboratoire informatique de l'université du Maine), fondé par Martial Vivet, continue d'être un centre très actif malgré le décès de ce dernier il y a deux ans.
A Paris, nous structurons un pôle. Il y a des forces notamment au Lip6, au Crip5 et à Paris 8 (Laboratoire cognitition et activités finalisées).
La région Picardie a toujours soutenu fortement cette thématique au sein d'un pôle "Nouvelles technologies éducatives" et François Peccoud, président de l'UTC à Compiègne, a également pris diverses initiatives.
Le département Tecne de l'INRP (qui héberge le site de l'Atief) comprend des chercheurs, des ingénieurs et des enseignant du second degré qui sont partiellement déchargés de cours. pour participer à des travaux de recherche. Cela permet de coopérer avec de vrais enseignants, qui retrouvent leurs élèves le reste de la semaine et peuvent donc expérimenter les idées issues de la recherche et faire part de leurs besoins.
Il y a également des forces au laboratoire Trigone à Lille, au LIRMM de Montpellier, à Lyon et dans quelques autres centres.
La Villa Média a reçu plus de 20 réponses à son appel.... Un comité va sélectionner les multiples projets. C'est un succès pour une initiative où les participants doivent se financer eux-mêmes, la Villa n'assurant que le gîte et le couvert, en quelque sorte.
Asti-Hebdo : Ces travaux ont-ils des chances d'arriver concrètement dans les classes ?
M.G. On a beaucoup travaillé. Mais, à vrai dire, très mal capitalisé. Les produits de la recherche sont des prototypes. Ils nécessiteraient une étape d'industrialisation pour être intégrés dans des produits et des services.
Honnêtement, le mouvement vers l'utilisation sur le terrain est lent. Parce que nous n'avons pas eu, depuis vingt sinon vingt-cinq ans, de programme coordonné qui comprenne à la fois la recherche et le passage aux applications. Derrière les chercheurs, il manque les ingénieurs et les experts pour passer aux idées commercialisables. A part l'heureuse exception de Cabri, les autres produits ne sont guère utilisés qu'en formation des maîtres. Notons tout de même Dérive (logiciel pour enseigner les dérivées en classe de seconde). Plusieurs développeurs ont élaboré des compléments, et des groupes de professeurs se rencontrent régulièrement pour échanger leurs expériences sur le terrain et faire des propositions de développement.
Les IUFM (Instituts universitaires de formation des maîtres) sont actuellement peu organisés pour la recherche. Ils ont cependant vocation à travailler sur ces thèmes. En particulier, quand des professeurs sont reçus en groupes de formation, ils ont des élèves le reste de la semaine, et ils savent donc dire "C'est cela qui va, ou qui ne va pas".
Des groupements comme le Préau, Eifel, l'EPI et le Café pédagogique regroupent des professionnels de la formation. Le Préau est aujourd'hui orienté principalement vers la formation professionnelle. Un de ses grands mérites est d'avoir créé et de maintenir une étude comparative des plates-formes. Ce précieux outil est maintenant commercialisé par Eifel (European institute for e-learning), qui regroupe des professionnels de la formation intéressés par ces questions.
L'EPI a toujours eu de bons rapports avec l'Atief. Nous avons co-édité les Actes de la manifestation "Apprentissage et hypermédias". Elle représente, tout particulièrement avec la collection de sa revue, l'unique mémoire de ce qui s'est fait en la matière depuis les origines. (NDLR : Voir en rubrique "enseignement" la parution du CD-Rom "15 ans").
Le Café pédagogique obtient un vrai succès sur le web, avec son site très animé.
Quant aux professionnels, ils sont plutôt orientés vers le management des formations (LMS) que vers les techniques didactiques proprement dites.
Heureusement, le CNRS commence à structurer le domaine, puisque le département Stic a confié à Nicolas Balacheff l'animation d'un réseau thématique "Apprentissage, éducation et formation". Directeur de recherche à Grenoble, il va rapprocher les différents laboratoires concernés et, comme les autres réseaux thématiques, lancer des actions spécifiques et des équipes en projet (laboratoire virtuels).
Asti-Hebdo : Quelles sont les principales formes d'action de votre association ?
M.G. Nous sommes bien présents sur le web, grâce au bénévolat de quelques membres de l'INRP et de jeunes maîtres de conférences qui s'y impliquent. Notre portail tient à jour l'état des équipes de recherche, la liste des conférences, des thèses, des ouvrages publiés. Nous servons de vitrine, même pour le GDR du CRNS, dont le site pointe sur le nôtre. La communauté commence à prendre l'habitude de le visiter, car elle sait qu'elle y trouve toujours des éléments de réponse à ses questions.
Jusqu'où devons-nous aller ? Devons-nous mettre des articles sur notre portail ? Comment relier une revue ancien modèle et la publication électronique ? Il faut aussi trouver un bon équilibre entre les exigences d'une revue reconnue par les instances académiques, et celles d'une revue de diffusion de la connaissance, avec des articles moins pointus, correspondant plutôt aux besoins d'un formateur en IUFM, par exemple. Enfin, il est souhaitable de la compléter par des descriptions de produits, compte-rendus d'expériences.. voire polémiques.
Les revues sur papier ont encore leurs charmes. On aime bien leurs collections, avec leur caractère de mémoire, on a l'habitude de leur organisation, de leur référence historique qui permet de voir les évolutions au fil des années, avec les numéros spéciaux à thème, par exemple.
Reste enfin à résoudre les problèmes de propriété intellectuelle, qu'on ne peut négliger. Les éditeurs, tant français qu'étrangers, n'ont pas tellement progressé. Certains sont plus orientés web que d'autres. Mais on nous fait toujours signer des abandons de droits qui ne correspondent plus à grand chose à l'heure du copier-coller... En fait, les éditeurs ne savent pas de quoi l'avenir sera fait. Ils vivent sur un schéma qui date de 50 ans et qui est en train de s'effondrer, mais personne ne propose vraiment de bonne solution.
Asti-Hebdo : Vous organisez et participez aussi à des manifestations ?
M.G.
Les rencontres que nous organisons ou auxquelles nous participons sont
aussi un important volet de notre action. Citons notamment :
- ITS, qui se tient tous les deux ans, et dont l'édition 2002 vient
de se tenir à Biarritz,
- AIED, Artificial intelligence in education, qui s'est tenue au Mans en 1999
- ED Media, une grande foire et un congrès de près de 3000 personnes. C'est trop
grand pour être efficace, de mon point de vue.
- TICE, Technologies de l'information et de la communication dans l'éducation,
créée à l'initiative des Insa, est plutôt orientée (mais sans exclusive), vers
l'enseignement supérieur. La prochaine édition à lieu cet automne, organisée
par l'Insa de Lyon.
- EIAO, organisée par l'Atief, s'est tenue l'an dernier dans le cadre d'Asti 2001
- Hypermédias et apprentissage, co-organisée avec l'EPI et l'INRP, et qui
se tient aussi tous les deux ans
Ces deux dernières manifestations, à l'initiative de l'Atief, fusionneront au printemps 2003 dans une manifestation unique, EIAH. Elle se tiendra à Stasbourg et sera organisée par un laboratoire de sciences de l'éducation. Elle reprendra aussi bien les thématiques de l'intelligence artificielle (représentation des connaissances) que les thématiques "produits" (CDRom, tout ce qui est sur le web, éditeurs média) et utilisations. Elle réunira aussi bien des chercheurs que des praticiens, formateurs ou utilisateurs. Nous attendons entre 250 et 300 participants. C'est une première !
Je voudrais que nous ayons encore plus d'échanges avec des communautés encore plus différentes. S'il s'agit de rester entre chercheurs, le CNRS est là. L'utilité spécifique de notre association, c'est de regrouper des partenaires du public et du privé, des informaticiens, des psychologues et des spécialistes des sciences de l'éducation... voire des économistes, puisqu'une thèse vient d'être soutenue en économie de l'éducation !
Neuf sièges du conseil d'administration étaient à pourvoir. Ont été élus ou réélus :
- Michel Beaudoin-Lafon, professeur d'informatique à l'université Paris-Sud et directeur du LRI (Laboratoire de recherche en informatique). Son activité de recherche porte sur l'interaction homme-machine. Il cherchera notamment à renforcer les liens entre l'ACM et l'Asti.
- Dominique Desbois, ingénieur d'études de l'Institut national de la recherche agronomique, travaillant sur la méthodologie et la valorisation des produits statistiques. Il apportera en particulier sa contribution au développement des activités de l'Asti dans le domaine des impacts socio-économiques des nouvelles technologies de l'information.
- Jean-Marc Labat, professeur d'informatique au Crip5. Son thème de recherche est l'EIAH (environnement informatique pour l'apprentissage humain). Il entend participer à l'élaboration et à la mise en oeuvre d'une politique de l'Asti vis-à-vis du domaine de la formation.
- Yves Lecourtier (membre sortant, président du Conseil des associations fondatrices de l'Asti), professeur à l'université de Rouen. Son domaine de recherche est l'analyse de documents et la reconnaissance de l'écrit.
- Guy Lapassat, DSI de la Générale des Eaux et membre du Cigref. Il va aider l'Asti dans son action sur les relations entre la recherche et l'entreprise. Il s'interroge en particulier "sur les raisons pour lesquelles la France ne parvient pas à associer la recherche à l'entreprise, dans le domaine de l'informatique de gestion".
- Marc Richetin, professeur à l'université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand. Spécialités d'enseignement et de recherche : automatique, traitement du signal et des images, vision artificielle, reconnaissance de formes.
- Bernard Robinet (membre sortant), directeur scientifique de l'ENST. Spécialiste de la programmatation (sémantique formelle de langages, théories de la fonctionnalité...), il oeuvre actuellement pour la promotion du doctorat "à la française".
- Marc Shapiro, senior researcher au laboratoire Microsoft research (Cambridge, Royaume-Uni). Chercheur en systèmes répartis, il a développé avec le système SOS les concepts d'objet mobile et fragmenté. Son sujet de recherche principal est aujourd'hui la réplication optimiste et la réconciliation (système IceCube).
- Claude Thirion (membre sortant), métallurgiste et exploitant, il a conduit le projet Sachem (Système d'aide à la conduite temps réel) et oeuvre actuellement dans le cadre du groupe Arcelor. Il se consacre actuellement à la promotion de l'ingénierie des connaissances dans la conduite des opérations industrielles.
Il s'agit de réflexions de fond sur l'utilisation pédagogique des TICE, de témoignages, de comptes rendus de démarches concrètes dans les classes pour toutes les disciplines et activités et dans tous les ordres d'enseignement.
Cette somme est de nature à aider aussi bien les enseignants confirmés qui désirent s'engager plus avant dans l'utilisation pédagogique des TICE que les jeunes collègues des IUFM. Elle trouvera aussi sa place dans les CDI et les Bibliothèques Universitaires. Il intéressera les chercheurs concernés par les développements des STIC dans le système éducatif.
Ce cédérom, pour PC sous Windows 95, 98, Me, 2000, XP, est compatible Mac Intosh (reader spécifique à télécharger). Les fichiers peuvent aussi être lus sous Linux (mais avec un moteur de recherche limité).
Documentation au format .pdf et bon de commande.
Les grands éditeurs montrent que ces derniers sont incapables de répondre aux besoins d'une communication interactive avec le public...
Notre ambition serait, un peu dans l'esprit de ce qu'était jadis l'édition militante, de produire sur des questions de grande actualité scientifique de petits livres d'une centaine de pages, accompagnés le cas échéant de CD-Rom, adossés à des sites Internet ouverts à tous, et s'adressant au grand public.
L'objectif de cette manifestation est d'amener industriels et académiques intéressés par ce langage à objet et ses applications à se rencontrer autour d'exposés techniques et de démonstrations. L'une des nouveautés de l'édition 2002 de cette conférence réside dans l'organisation d'une journée dédiée au logiciel libre. Cette jounée gratuite vise à faire découvrir le langage et ses applications libres.
Informations, programme, inscriptions.
Une journée gratuite est dédiée au logiciel libre
Smalltalk est non seulement un langage de programmation à objets, mais également une bibliothèque de classes et un environnement de développement intégré. Créé au début des années 70, au laboratoire Parc de la société Xerox, sa commercialisation a démarré au début des années 80.
Héritier de Lisp et de Simula, il reste une référence aussi-bien pour la puissance de son environnement de développement que pour la richesse de ses bibliothèques. Il est à la fois simple (donc facile d'utilisation) et expressif (donc puissant). En effet, toutes les entités (nombres, caractères, ... et même l'environnement de développement et les classes) sont des objets qui peuvent être manipulés par envoi de message. Aussi, il est possible de modifier aussi bien l'environnement de développement que le langage pour l'adapter aux besoins du problème traité.
Par ailleurs, ce langage a été précurseur sur d'autres plans. Il est l'un des premiers langages objets basés sur une machine virtuelle (permet l'exécution des programmes sur tout type d'ordinateur) et dotés d'un un ramasse-miettes (gestion automatique de la mémoire). Ces innovations et bien d'autres ont été reprises dans d'autres langages comme Java et C# (langage phare de .Net).
Actuellement, différentes sociétés (Cincom, IBM, ...) le commercialisent. Par ailleurs, une communauté "open-source" s'est constituée autour des créateurs. Le but de ce groupe de bénévoles est de promouvoir un Smalltalk libre, qui a déjà fait ses preuves chez Apple puis Disney.
Dans leur ouvrage XML et le développement EDI (Hermès Lavoisier), Norbert Paquel et
Olivier Bezaut ne négligent pas les aspects techniques et présentent les
bases des syntaxes. Mais il s'attachent plus encore au caractère humain et au
travail d'organisation que suppose cette évolution des relations entre
entreprises.
Au sommaire, notamment : L'EDI actuel (diversité, croissance, évolution),
architecture et conception d'un système EDI, normes et standards du B2B,
Techniques (Edifact, XML, EBXML), mise en oeuvre (scénarios techniques,
choix fondamentaux, perspectives).